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La rémunération des planteurs de Cristal Union en hausse de 18 %

Stanislas Bouchard, DG adjoint de Cristal Union, Xavier Astolfi, DG, et Olivier de Bohan, président, mardi 4 juin, à Paris.

La situation favorable sur les marchés ainsi que les bons rendements de la campagne 2023-2024 ont permis aux producteurs de Cristal Union une rétribution « jamais vue » de 51,42 €/t de betteraves.

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Mardi 4 juin, Cristal Union a présenté les résultats de son exercice 2023-2024, clôturé au 31 janvier de cette année. Et tous sont au vert.

Les cours favorables de la betterave ainsi que des bons rendements ont permis au groupe coopératif sucrier de générer un chiffre d’affaires de 2,8 Mds€ (+20 % par rapport 2022-2023), un Ebitda de 432 M€ (+50 %) ainsi qu’un résultat net de 307 M€ (+72 %). L’activité sucrière représente à elle seule 59 % du chiffre d’affaires. Au niveau de ses capitaux propres, l’entreprise se félicite d’un retour à des taux équivalent à ceux de 2018 ainsi que d’une diminution de 25 % de sa dette financière.

Mise en place d’une caisse de péréquation

« Nous avons pu rémunérer nos producteurs à hauteur de 51,42 €/t de betteraves (+ 8,02 €/t), du jamais vu chez nous ! », s’exclame Xavier Astolfi, directeur général de Cristal Union. Pour la première fois, une caisse de péréquation collective a été mise en place. L’objectif ? « Pouvoir compléter le prix des betteraves à l’avenir, et donc sécuriser la rémunération future de nos coopérateurs », précise le président, Olivier de Bohan.

Pour la récolte 2024, les surfaces sont en hausse de 5 %. Stanislas Bouchard, DG adjoint, s’attend pour la campagne en cours à une « normalisation des prix de vente en raison de stocks plus élevés en Europe ainsi que d’une convergence des prix européens et mondiaux ». « Bien évidemment, la situation dépendra des rendements, qui sont encore incertains à ce stade », ajoute Xavier Astolfi. Et la coopérative se prépare à toute éventualité.

Poursuivre la décarbonation

Alors que Cristal Union a vu ses émissions de GES diminuer de 24 % entre 2019 et 2023, ces résultats permettent la poursuite des investissements du groupe dans la décarbonation. « Chaque année, 100 M€ vont être investis pour moderniser et décarboner l’outil industriel », indique Xavier Astolfi. Le but est d’atteindre -35 % d'émissions de CO2 d’ici 2030, et de disposer de sites autonomes en énergie à l’horizon 2050.

Les leviers d’actions restent les mêmes : développement de pratiques agricoles durables (agriculture régénératrice, investissements dans GazoTech pour le biochar), décarbonation du transport (circuits courts en amont, report modal vers le train pour l’aval), économies d’énergie (via la biomasse) et écoconception des packagings (emballage kraft). « Les investissements de 35 M€ dans un sécheur à Sainte-Émilie (Somme), qui utilise toute la chaleur et la vapeur, devraient permettre de récupérer 130 000 m3 d’eau pour une production potentielle de 60 000 t de pellets en 2024 (contre 24 000 t en 2023), le tout en économisant 40 000 t de CO2 », précise le DG.

Tous les sites autonomes en eau dès 2025

D’autres investissements sont en cours sur les sites de Corbeilles (Loiret), Sillery (Marne) et Fontaine-le-Dun (Seine-Maritime) pour réduire leurs consommations énergétiques respectivement de 22 % dès cette année, 5 % dès 2025 et 16 % dès 2026.

Enfin, le groupe poursuit son travail sur l’eau. « Cinq de nos huit sites sont déjà autonomes en eau, et d’ici 2025, tous le seront. Les prélèvements d’eau de forage ont déjà été divisés par trois entre 2010 et 2024 », conclut Xavier Astolfi.

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